Le cancer du pancréas

Mieux connaître le cancer du pancréas

Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus redoutés, car il est souvent foudroyant. Il se développe plusieurs mois, voire plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes. Bien qu’il soit souvent diagnostiqué tard, les progrès thérapeutiques sont encourageants.

L’inquiétante hausse du cancer du pancréas

Depuis trente ans, on assiste à une recrudescence assez énigmatique du cancer du pancréas. Deux fois plus d’hommes et trois fois plus de femmes sont touchés que dans les années 80.

Il concerne principalement les personnes de plus de 40 ans. L’incidence augmente à partir de 50 ans et le pic d’incidence se situe à 70 ans. Les facteurs de risque les plus connus (tabac, obésité) expliquent difficilement à eux seuls cette hausse. D’autres facteurs de risque, tels que le diabète ou l’exposition à des produits chimiques, sont cités, mais sans certitude.

Des symptômes tardifs

La plupart des tumeurs du pancréas sont malignes. Dans 90% des cas, il s’agit d’adénocarcinomes, c’est-à-dire de tumeurs formées à partir des cellules fabriquant le suc pancréatique. Ils se situent sur la tête du pancréas, partie de l’organe proche de l’intestin, provoquant des troubles digestifs. La tumeur peut se limiter au pancréas ou déborder sur les tissus voisins. Elle peut bloquer les voies biliaires, comprimer l’estomac ou la partie supérieure de l’intestin. Les troubles apparaissent souvent quand la maladie est bien avancée avec une dénutrition sévère et une importante perte de poids. D’autres symptômes comme l’ictère, la jaunisse, une déclaration de diabète ou une pancréatite aiguë chez un patient sans antécédent doit interpeller. Des douleurs intenses au niveau de l’estomac, irradiantes au niveau des côtes ou de la colonne vertébrale, sont également des indices qui peuvent alerter si elles sont combinées à d’autres symptômes précédemment évoqués.

Le dépistage par prise de sang et imagerie

La prise de sang est indispensable pour mettre en évidence un dysfonctionnement au niveau du pancréas et des organes voisins comme le foie. Il s’agit d’un bilan sanguin centré sur l’exploration du foie et du pancréas qui objective une augmentation de la bilirubine (composant de la bile), des enzymes hépatiques, ALAT et ASAT (souffrance du foie) et une augmentation de la lipase (souffrance du pancréas).

Pour les examens d’imagerie, le médecin va chercher à visualiser la tumeur par différents moyens comme l’échographie et le scanner de l’abdomen. Le radiologue pourra mesurer la taille de la tumeur, évaluer son retentissement sur les autres organes et mettre en évidence d’éventuelles complications.

Ralentir ou stopper la progression

Dans 20% des cas, une intervention chirurgicale est possible. Elle permet de retirer la partie du pancréas sur laquelle la tumeur s’est développée. Si la chirurgie est impossible, la chimiothérapie peut ralentir voire arrêter la progression du cancer. Une radiothérapie est aussi parfois associée à ce traitement.

La chance de survie à 5 ans est de 1 à 5 %. 20 % des patients opérés de façon complète sont vivants à 5 ans.

Sources

Institut National du Cancer, Le cancer du pancréas : les points clés
Sciences et Avenir, Le cancer du pancréas : pourquoi il reste le plus dangereux ?

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