L’innovation thérapeutique vise à comprendre les cancers afin de proposer des traitements efficaces et adaptés à chaque malade, en générant le moins d’effets secondaires possibles.
En 2014, 154 millions d’euros ont été alloués à la recherche contre les cancers. 91 millions d’euros par les organismes institutionnels (INCa, ITMO cancer Aviesan, DGOS) et 63 millions d’euros par les organismes caritatifs associatifs (Ligue nationale contre le cancer et Fondation ARC pour la recherche sur le cancer).
La qualité de l’imagerie numérique améliore nettement le diagnostic, le suivi et le traitement des tumeurs. L’IRM fonctionnelle permet par exemple de suivre en temps réel un traceur injecté dans le corps pour détecter d’éventuelles anomalies. La chirurgie assistée par ordinateur et mini-caméra est aussi plus fine et moins invasive.
Trois grandes catégories de gènes sont associées aux pathologies cancéreuses : les oncogènes (impliqués dans le développement des tumeurs), les gènes suppresseurs de tumeurs et les gènes de réparation de l’ADN. Les progrès en génomique, l’étude des gènes, permet d’analyser leurs constituants chimiques. Grâce à ces outils, de moins en moins coûteux et désormais disponibles dans de nombreux laboratoires, les chercheurs peuvent étudier de plus en plus finement les variations de l’ADN et comprendre les mécanismes conduisant au développement d’un cancer.
De nouveaux médicaments appelés « thérapies ciblées » commencent à faire leurs preuves. Les « anti-angiogéniques » agissent par exemple sur la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins, nécessaires aux tumeurs pour se nourrir. D’autres inhibent une anomalie génétique connue dans certains types définis de tumeurs, qui stimulent la division des cellules et, de ce fait, le développement de la tumeur.
Les essais cliniques ont pour but l’évaluation de nouveaux traitements du cancer afin de cerner s’ils sont efficaces et bien tolérés : médicaments, modes d’administration, techniques de traitement (radiothérapie, chirurgie) ou de diagnostic.
Le développement d’un médicament passe par différentes phases. Les essais de phase 1 testent la dose nécessaire sur un petit nombre de patients. Les essais de phase 2 déterminent l’efficacité et la tolérance du traitement. Dans la phase 3, le traitement est comparé à celui qui fait référence, incluant un grand nombre de patients. La dernière phase explore les effets à long terme quand le médicament est déjà commercialisé.
Plusieurs lois et directives encadrent le déroulement des essais cliniques. En 2014, près de 43 000 patients étaient inclus dans des essais cliniques en cancérologie (soit le double par rapport à 2008). Dans la majorité des cas, il s’agit de tests académiques liés à une université ou à une institution publique.
Si le traitement administré dans le cadre d’un essai clinique n’aide pas la personne malade, le médecin peut décider de la retirer de l’étude et lui proposer un autre traitement. Le malade est libre également de demander à tout moment de quitter un essai clinique.
La Ligue contre le cancer, L’engagement de la ligue dans le soutien à la recherche
Institut National du Cancer, Les essais cliniques