Le cancer du sein est le premier cancer diagnostiqué chez les femmes. Il augmente de manière inquiétante chez les femmes entre 30 et 49 ans, un âge où le dépistage n’est pas systématisé. D’où l’importance de la prévention via un dépistage précoce.
On dénombre 54 062 nouveaux cas en 2015. Bien que les efforts de prévention portent leurs fruits, il constitue toujours la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Sur 11 913 décès estimés en 2015, 71% interviennent chez les femmes de plus de 65 ans. Ce cancer a pourtant reculé chez les femmes de plus de 50 ans depuis entre autres, la suspension des traitements hormonaux visant à soulager les effets de la ménopause à partir de 2002.
Les facteurs de risques du cancer du sein sont d’abord hormonaux et reproductifs : règles précoces, nulliparité (ne pas avoir d’enfant) ou première grossesse tardive, stérilité et ménopause tardive. L’exposition prolongée aux œstrogènes, l’hormone féminine est le principal facteur de risque du cancer du sein, dit hormono-dépendant. Tout ce qui perturbe le fonctionnement du système hormonal a un impact sur le cancer du sein : le travail de nuit, les rayonnements ionisants ou encore les polluants chimiques (DDT, PCB, dioxines, sels aluminium) dans les médicaments, les cosmétiques ou les produits phytosanitaires qui produisent un véritable effet « cocktail ».
Les facteurs peuvent aussi être génétiques. Deux tiers des femmes porteuses d’une mutation génétique du gène BRCA 1 déclencheront un cancer du sein.
Depuis le printemps 2016, l’âge n’est plus un critère d’accès au dépistage. Toutes les femmes quelque soit leur âge, présentant un risque élevé ou très élevé de cancer du sein, bénéficient de la prise en charge par la sécurité sociale d’un examen annuel des seins par palpation et une mammographie tous les deux ans jusqu’à 74 ans, puis tous les trois ans. La mammographie est l’examen radiographique qui permet de repérer une tumeur, même petite. Souvent, elle doit être accompagnée d’une échographie.
Principal symptôme du cancer du sein, une boule irrégulière non douloureuse apparaît dans le sein. Une ou plusieurs masses dures à l’aisselle signifient qu’il s’est propagé aux ganglions axillaires. Le sein change d’aspect, la peau se plisse, devient rouge. Un écoulement d’un seul mamelon (ou sa rétractation) peut être le signe de cancer du sein surtout s’il contient du sang ou s’il est verdâtre. Une fois la tumeur installée, les symptômes plus tardifs sont des douleurs osseuses, des nausées, une perte d’appétit, de poids ainsi qu’une accumulation de liquide autour des poumons.
Le traitement d’un cancer du sein repose sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie. L’hormonothérapie est un traitement qui consiste à empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuses. Il s’agit d’un comprimé à prendre tous les jours, sans arrêt, pendant 5 ou 10 ans selon les cas.
Pour les femmes porteuses principalement d’une mutation génétique des gènes BRCA 1 et 2, la surveillance est renforcée et il leur est possible de procéder à une mastectomie préventive. Celle-ci consiste en l’ablation des deux seins et s’accompagne d’une reconstruction mammaire.
Institut National du Cancer, Le point sur le cancer du sein
Cancer Environnement, Le cancer du sein
